CoST

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Équipe Construction Sociale et politique des espaces, des normes et des Trajectoires

Présentation de l’équipe CoST

Responsable : Helene Bertheleu

L’équipe Construction sociale et politique des espaces, des normes et des trajectoires (Cost) s’intéresse au rapport entre espace, politique et normes sociales. Principalement constituée de sociologues et d’anthropologues, l’équipe entretient un débat actif avec les autres sciences sociales, la géographie notamment, et ses membres collaborent régulièrement avec des partenaires non-académiques. L’équipe compte 36 membres permanent.es, 28 doctorant.es, une vingtaine d’associé.es et 4 contractuel.les. Les réflexions sur l’articulation entre rapport à l’espace, au/x politique/s, aux normes sont développées selon des points de vue différents au sein de quatre axes de recherche structurants : « pratiques et politiques de l’espace » ; « formes d’engagement dans l’espace public » ; « Âges, trajectoires et socialisations » ; « nouvelles frontières du travail et politiques publiques ». Ces axes sont développés dans ce qui suit.

Axe 1 - Formes d’engagement dans l’espace public

Responsables : Valérie Cohen et Sarah Rétif

Cet axe interroge les pratiques d’engagement en lien avec les processus de politisation et les rapports à l’espace et aux territoires. Faisant l’hypothèse d’un continuum entre des moments de conflits, de négociation, de participation voire de retrait, le questionnement porte sur l’articulation de différentes formes d’engagement : mouvements sociaux, associations, dispositifs participatifs, syndicats, partis politiques, résistances quotidiennes, mobilisations conflictuelles ou non, solidarités de proximité, etc…

 Il s’agit d’analyser les conditions et les modalités de l’engagement individuel et collectif, ainsi que ses rapports au droit, au territoire et à la politique. Cet axe s’intéresse ainsi à l’impact de différentes formes d’engagement sur la publicisation de causes, sur la construction des problèmes publics, sur la mise en œuvre des politiques publiques et sur l’exercice du pouvoir, pour comprendre leurs effets sur le temps long des processus de décision en termes de changement ou d’inertie…

  • L’analyse du lexique de l’engagement
  • Les relations entre engagement et politisation
  • Les espaces et les effets territoriaux de l’engagement

 A partir de quand ce qu’on observe peut être considéré comme de l’engagement ? Comment saisir des formes de contestation qui ne sont pas toujours visibles ? Il s’agira de repérer les catégories mobilisées par les personnes ou groupes concernés…

La réflexion portera sur les formes de politisation des participants au-delà des seuls dirigeants, à travers l’observation de pratiques et d’espaces ordinaires, qui peuvent aboutir à des processus de montée en généralité et/ou de conflictualisation…

La dimension spatiale des mobilisations sera considérée à partir de la diversité des espaces investis concernant notamment les conflits environnementaux de proximité…

 

Axe 2 – Ages, Trajectoires et socialisations

Responsables : Frédéric Chateigner et Aden Gaide

Cet axe s’intéresse aux processus de socialisation, en particulier à la manière dont les différentes formes de transmission de normes, de savoirs et de ressources s’inscrivent différemment selon l’environnement social, les territoires d’ancrage et les temporalités des individus. Il porte une attention soutenue aux confrontations entre les savoirs, pratiques, ressources et logiques institutionnelles propres à chaque groupe social, et aux formes de lien social qui leur sont attachées. Ces confrontations contribuent à transformer les cadres d’action et de pensée (politiques, territoriaux, cognitifs, biographiques, etc.) dans lesquels agissent les individus. L’objet de cet axe est donc de voir comment ces confrontations ou rencontres, récurrentes dans la vie sociale, bousculent les normes et les valeurs définissant les frontières entre ces groupes, et entre leurs univers ou logiques de pratique…

 Les recherches de l’axe se retrouvent d’abord autour d’un mode de questionnement sur le social et la façon dont il se fait. Leurs disciplines (sociologie, anthropologie, démographie) et leurs terrains sont variés et s’organisent principalement autour de trois questionnements :

  • Rapports éducatifs, place et emprise croissante du mode scolaire de socialisation.
  • La place et le rôle des relations aux proches à des moments charnières des temporalités sociales (entrée dans la vie active, premier enfant, retraite, vieillissement) en fonction des positions sociales, des rapports sociaux de sexe et des territoires de vie.
  • Les modes d’inscription dans l’espace des classes populaires et la manière dont elles mobilisent (ou pas) des ressources et des savoirs spécifiques.

 Ces dimensions sont notamment travaillées à partir des lieux de résidence passés ou présents, ceux où les individus se déplacent ou sont déplacés ou dans l’espace même de cette mobilité. Une attention particulière est consacrée aux effets de ces inscriptions sur la structuration et les transformations des espaces populaires. Le regard est ainsi porté sur les délimitations identitaires d’espaces habités/habitables qui résultent du travail effectué par les différentes sphères de socialisation et sont construites par les politiques publiques.

 

Axe 3 – Nouvelles frontières du travail et politiques publiques

Responsables : Bernard Buron et Pierre-Antoine Dessaux

Cet axe entend partir de travaux consacrés aux évolutions contemporaines du travail et de l’emploi pour interroger les conditions de construction du lien politique dans un contexte de marchandisation croissante des rapports sociaux. Loin de se centrer sur le travail en lui-même, bien qu’il en parte, les chercheurs réunis autour de cet axe entendent d’abord voir le travail – dans l’évolution de ses formes statutaires, dans ses modalités et dans ses finalités -, comme l’espace d’un brouillage potentiel des frontières entre logiques politiques et économiques…

 Il s’agit en somme de voir les innovations contemporaines dans le travail et l’emploi comme une forme d’engagement indissolublement politique et économique en partant de l’idée que l’engagement au et dans le travail vise notamment à combler le vide axiologique laissé par l’extension des logiques purement économiques dans les rapports sociaux. Ces évolutions questionnent la place des pouvoirs publics, qui sont généralement réduits à réagir à ces évolutions, qu’ils tentent de les freiner, au nom d’intérêts catégoriels, de la défense du droit du travail ou de considérations fiscales, ou qu’ils tentent de les encourager. Le projet de cet axe contient trois dimensions intriquées :

  • Les formes anomiques de l’emploi et du travail
  • L’émergence de nouveaux rapports d’emploi et de nouvelles formes de travail
  • Le pouvoir normatif et la place des pouvoirs publics

D’une part, cet axe entend concentrer son attention sur la fragilisation des carrières salariales en la reliant à la montée des normes gestionnaires dans le travail…

En parallèle, cet axe étudiera l’émergence de nouvelles formes d’activités rémunérées, de conditions d’emploi inédites, incertaines, portées par l’économie dite collaborative ou rangées du côté des activités « informelles », qui remettent en question les frontières du travail et les cadres interprétatifs usuellement mobilisés pour l’étudier (salariat, indépendance, emploi/chômage, travail/hors travail etc.)…

Enfin, la place des pouvoirs publics dans ces évolutions sera interrogée, car les modèles contractualistes pair-à-pair de l’économie collaborative interrogent fortement la capacité de cadrage des institutions…

 

 

Axe 4 – Pratiques et politiques de l’espace

Responsables : Anna Parraudin et Laurent Cailly

Les recherches rassemblées sous cet axe portent sur des objets habituellement traités dans des champs d’études séparés (ville, ruralité, politiques environnementales, patrimonialisation, migrations et mobilité) en se fixant comme objectif de penser l’espace, et plus spécifiquement les pratiques sociales et les politiques qui contribuent à la production et à la transformation des espaces…

Cette proposition entend ainsi poursuivre la réflexion épistémologique et méthodologique engagée par les membres de l’axe dans le précédent contrat [3] , tant sur les catégories de description et d’analyse de l’espace que sur ses échelles, en mettant en débat les cadres théoriques disciplinaires (issus de la sociologie, de l’anthropologie et de la géographie), les terminologies utilisées (espace, territoire, mobilité, déplacement, mouvement etc.) ainsi que les catégories d’analyse mobilisées (les politiques territoriales, les mobilités quotidiennes, le patrimoine etc.)…

  • L’analyse des producteurs et opérateurs de l’espace, publics comme privés
  • Le rôle des pratiques (ordinaires ou quotidiennes) dans la reconfiguration des espaces et les relations à l’espace
  • Le rôle des déplacements et des migrations dans les dynamiques socio-spatiales

Cette approche se centrera sur l’étude de certaines actions publiques (urbaine, patrimoniale, environnementale, etc.), sur leurs effets sur les espaces et sur les pratiques…

Une autre hypothèse sera travaillée au sein de cet axe, selon laquelle les pratiques quotidiennes sont génératrices d’espaces (par la médiation du corps)…

Une troisième approche interrogera plus spécifiquement le rôle des déplacements dans les dynamiques socio-spatiales et les effets des phénomènes migratoires sur la transformation des espaces…

 

 

 

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Suivez les actualités de l’équipes CoST

Conférence « Transition environnementale et action publique urbaine en Amérique Latine »

Conférence « Transition environnementale et action publique urbaine en Amérique Latine »

Jeudi 28 mars 2024, 16h30-17h30, Université de Tours, UFR de Droit et sciences sociales, salle du Conseil, Tours Dans le…

Webinaire « Réfugiés d’hier et d’aujourd’hui : Vers une nouvelle Nakba ? »

Webinaire « Réfugiés d’hier et d’aujourd’hui : Vers une nouvelle Nakba ? »

Jeudi 28 mars 2024, 17h00-19h00 Jalal Al Husseini, Chercheur IFPO, Amman Sarah Daoud, Chercheure associée CERI, Paris et UMR CITERES-équipe…

Journée d’étude « Musique et engagements citoyens »

Journée d’étude « Musique et engagements citoyens »

Jeudi 11 avril 2024, 9h30 Matin : Université de Tours, site des tanneurs, salle 228 Après-midi : site Clouet, grande…

Séance de séminaire (visio) « Histoire ancienne et manga »

Séance de séminaire (visio) « Histoire ancienne et manga »

lundi 11 mars 2024, 18h00-19h30. Séance organisée dans le cadre du séminaire sur « Les usages de la BD en histoire »…

Journée d’étude (hybride) « Le nord du Maroc dans l’accélération de la mondialisation : développement, inégalités et résistance »

Journée d’étude (hybride) « Le nord du Maroc dans l’accélération de la mondialisation : développement, inégalités et résistance »

Jeudi 4 avril 2024, 9h30-20h30, CAREP, Paris Argumentaire Depuis les années 2000, le nord du Maroc voit une partie de…

Colloque « Labels patrimoniaux et touristiques en région Centre-Val de Loire. Un engagement pour la valorisation territoriale »

Colloque « Labels patrimoniaux et touristiques en région Centre-Val de Loire. Un engagement pour la valorisation territoriale »

Lundi 13 mai 2024,  CRJP, Université d’Orléans,Hôtel Dupanloup (Orléans). Plus beaux villages de France, Plus beaux détours de France, Petites…

Séminaire « Quel(s) destin(s) pour l’Algérie (1852-1870) ? Napoléon III et Abd el Kader : « l’empereur des Arabes et l’émir des Français »

Séminaire « Quel(s) destin(s) pour l’Algérie (1852-1870) ? Napoléon III et Abd el Kader : « l’empereur des Arabes et l’émir des Français »

Jeudi 29 février 2024, 10h-12h, université de Tours, site des Tanneurs, Amphi C Séminaire Licence Master Doctorat Claude Vigoureux, Docteur…

Séminaire « Quand les quartiers populaires sauvent la planète ! »

Séminaire « Quand les quartiers populaires sauvent la planète ! »

17-19 avril 2024 Séminaire organisé dans le cadre des SAPS entre CITERES et les associations du SANITAS. Dans ce cadre,…

Journées d’études « L’âge, un rapport social ? »

Journées d’études « L’âge, un rapport social ? »

14-15 mars 2024, Université de Tours, 3 rue des Tanneurs jeudi 14 mars 2024 (TA 080) 9h00 : Accueil café…

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Responsable : Helene Bertheleu

L’équipe Construction sociale et politique des espaces, des normes et des trajectoires (Cost) s’intéresse au rapport entre espace, politique et normes sociales. Principalement constituée de sociologues et d’anthropologues, l’équipe entretient un débat actif avec les autres sciences sociales, la géographie notamment, et ses membres collaborent régulièrement avec des partenaires non-académiques. L’équipe compte 36 membres permanent.es, 28 doctorant.es, une vingtaine d’associé.es et 4 contractuel.les. Les réflexions sur l’articulation entre rapport à l’espace, au/x politique/s, aux normes sont développées selon des points de vue différents au sein de quatre axes de recherche structurants : « pratiques et politiques de l’espace » ; « formes d’engagement dans l’espace public » ; « Âges, trajectoires et socialisations » ; « nouvelles frontières du travail et politiques publiques ». Ces axes sont développés dans ce qui suit.

Axe 1 - Formes d’engagement dans l’espace public

Responsables : Valérie Cohen et Sarah Rétif

Cet axe interroge les pratiques d’engagement en lien avec les processus de politisation et les rapports à l’espace et aux territoires. Faisant l’hypothèse d’un continuum entre des moments de conflits, de négociation, de participation voire de retrait, le questionnement porte sur l’articulation de différentes formes d’engagement : mouvements sociaux, associations, dispositifs participatifs, syndicats, partis politiques, résistances quotidiennes, mobilisations conflictuelles ou non, solidarités de proximité, etc…

 Il s’agit d’analyser les conditions et les modalités de l’engagement individuel et collectif, ainsi que ses rapports au droit, au territoire et à la politique. Cet axe s’intéresse ainsi à l’impact de différentes formes d’engagement sur la publicisation de causes, sur la construction des problèmes publics, sur la mise en œuvre des politiques publiques et sur l’exercice du pouvoir, pour comprendre leurs effets sur le temps long des processus de décision en termes de changement ou d’inertie…

  • L’analyse du lexique de l’engagement
  • Les relations entre engagement et politisation
  • Les espaces et les effets territoriaux de l’engagement

 A partir de quand ce qu’on observe peut être considéré comme de l’engagement ? Comment saisir des formes de contestation qui ne sont pas toujours visibles ? Il s’agira de repérer les catégories mobilisées par les personnes ou groupes concernés…

La réflexion portera sur les formes de politisation des participants au-delà des seuls dirigeants, à travers l’observation de pratiques et d’espaces ordinaires, qui peuvent aboutir à des processus de montée en généralité et/ou de conflictualisation…

La dimension spatiale des mobilisations sera considérée à partir de la diversité des espaces investis concernant notamment les conflits environnementaux de proximité…

 

Axe 2 – Ages, Trajectoires et socialisations

Responsables : Frédéric Chateigner et Aden Gaide

Cet axe s’intéresse aux processus de socialisation, en particulier à la manière dont les différentes formes de transmission de normes, de savoirs et de ressources s’inscrivent différemment selon l’environnement social, les territoires d’ancrage et les temporalités des individus. Il porte une attention soutenue aux confrontations entre les savoirs, pratiques, ressources et logiques institutionnelles propres à chaque groupe social, et aux formes de lien social qui leur sont attachées. Ces confrontations contribuent à transformer les cadres d’action et de pensée (politiques, territoriaux, cognitifs, biographiques, etc.) dans lesquels agissent les individus. L’objet de cet axe est donc de voir comment ces confrontations ou rencontres, récurrentes dans la vie sociale, bousculent les normes et les valeurs définissant les frontières entre ces groupes, et entre leurs univers ou logiques de pratique…

 Les recherches de l’axe se retrouvent d’abord autour d’un mode de questionnement sur le social et la façon dont il se fait. Leurs disciplines (sociologie, anthropologie, démographie) et leurs terrains sont variés et s’organisent principalement autour de trois questionnements :

  • Rapports éducatifs, place et emprise croissante du mode scolaire de socialisation.
  • La place et le rôle des relations aux proches à des moments charnières des temporalités sociales (entrée dans la vie active, premier enfant, retraite, vieillissement) en fonction des positions sociales, des rapports sociaux de sexe et des territoires de vie.
  • Les modes d’inscription dans l’espace des classes populaires et la manière dont elles mobilisent (ou pas) des ressources et des savoirs spécifiques.

 Ces dimensions sont notamment travaillées à partir des lieux de résidence passés ou présents, ceux où les individus se déplacent ou sont déplacés ou dans l’espace même de cette mobilité. Une attention particulière est consacrée aux effets de ces inscriptions sur la structuration et les transformations des espaces populaires. Le regard est ainsi porté sur les délimitations identitaires d’espaces habités/habitables qui résultent du travail effectué par les différentes sphères de socialisation et sont construites par les politiques publiques.

 

Axe 3 – Nouvelles frontières du travail et politiques publiques

Responsables : Bernard Buron et Pierre-Antoine Dessaux

Cet axe entend partir de travaux consacrés aux évolutions contemporaines du travail et de l’emploi pour interroger les conditions de construction du lien politique dans un contexte de marchandisation croissante des rapports sociaux. Loin de se centrer sur le travail en lui-même, bien qu’il en parte, les chercheurs réunis autour de cet axe entendent d’abord voir le travail – dans l’évolution de ses formes statutaires, dans ses modalités et dans ses finalités -, comme l’espace d’un brouillage potentiel des frontières entre logiques politiques et économiques…

 Il s’agit en somme de voir les innovations contemporaines dans le travail et l’emploi comme une forme d’engagement indissolublement politique et économique en partant de l’idée que l’engagement au et dans le travail vise notamment à combler le vide axiologique laissé par l’extension des logiques purement économiques dans les rapports sociaux. Ces évolutions questionnent la place des pouvoirs publics, qui sont généralement réduits à réagir à ces évolutions, qu’ils tentent de les freiner, au nom d’intérêts catégoriels, de la défense du droit du travail ou de considérations fiscales, ou qu’ils tentent de les encourager. Le projet de cet axe contient trois dimensions intriquées :

  • Les formes anomiques de l’emploi et du travail
  • L’émergence de nouveaux rapports d’emploi et de nouvelles formes de travail
  • Le pouvoir normatif et la place des pouvoirs publics

D’une part, cet axe entend concentrer son attention sur la fragilisation des carrières salariales en la reliant à la montée des normes gestionnaires dans le travail…

En parallèle, cet axe étudiera l’émergence de nouvelles formes d’activités rémunérées, de conditions d’emploi inédites, incertaines, portées par l’économie dite collaborative ou rangées du côté des activités « informelles », qui remettent en question les frontières du travail et les cadres interprétatifs usuellement mobilisés pour l’étudier (salariat, indépendance, emploi/chômage, travail/hors travail etc.)…

Enfin, la place des pouvoirs publics dans ces évolutions sera interrogée, car les modèles contractualistes pair-à-pair de l’économie collaborative interrogent fortement la capacité de cadrage des institutions…

 

 

Axe 4 – Pratiques et politiques de l’espace

Responsables : Anna Parraudin et Laurent Cailly

Les recherches rassemblées sous cet axe portent sur des objets habituellement traités dans des champs d’études séparés (ville, ruralité, politiques environnementales, patrimonialisation, migrations et mobilité) en se fixant comme objectif de penser l’espace, et plus spécifiquement les pratiques sociales et les politiques qui contribuent à la production et à la transformation des espaces…

Cette proposition entend ainsi poursuivre la réflexion épistémologique et méthodologique engagée par les membres de l’axe dans le précédent contrat [3] , tant sur les catégories de description et d’analyse de l’espace que sur ses échelles, en mettant en débat les cadres théoriques disciplinaires (issus de la sociologie, de l’anthropologie et de la géographie), les terminologies utilisées (espace, territoire, mobilité, déplacement, mouvement etc.) ainsi que les catégories d’analyse mobilisées (les politiques territoriales, les mobilités quotidiennes, le patrimoine etc.)…

  • L’analyse des producteurs et opérateurs de l’espace, publics comme privés
  • Le rôle des pratiques (ordinaires ou quotidiennes) dans la reconfiguration des espaces et les relations à l’espace
  • Le rôle des déplacements et des migrations dans les dynamiques socio-spatiales

Cette approche se centrera sur l’étude de certaines actions publiques (urbaine, patrimoniale, environnementale, etc.), sur leurs effets sur les espaces et sur les pratiques…

Une autre hypothèse sera travaillée au sein de cet axe, selon laquelle les pratiques quotidiennes sont génératrices d’espaces (par la médiation du corps)…

Une troisième approche interrogera plus spécifiquement le rôle des déplacements dans les dynamiques socio-spatiales et les effets des phénomènes migratoires sur la transformation des espaces…

 

 

 

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Séminaire (en distanciel) « Foi, religion et BD »

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Lundi 2 décembre 2024 (18h-19h30) Dans le cadre du SÉMINAIRE TRANSVERSAL : « Quand la bande dessinée écrit l’Histoire : Comprendre…

Séminaire (en distanciel) « La Seconde Guerre mondiale et la Shoah »

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Lundi 4 novembre 2024 (18h-19h30) Dans le cadre du SÉMINAIRE TRANSVERSAL : « Quand la bande dessinée écrit l’Histoire : Comprendre…

Séminaire (en distanciel) « Le chat du rabbin ou les complexités de la judaïté »

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Lundi 7 octobre 2024 (18h-19h30) En distanciel (TEAMS) sur inscription Intervenant : Jérémy Guedj, MCF d’histoire contemporaine, Université Côte d’Azur,…

Séminaire transversal « Quand la bande dessinée écrit l’histoire : comprendre les usages du passé par la BD »

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Séminaire organisé par les laboratoires CITERES, POLEN et InTRu, universités de Tours et d’Orléans En distanciel (TEAMS) sur inscription. Le…

Colloque : « Dialectiques pyrénéennes : espaces esthétiques, terrains scientifiques »

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19-21 septembre 2024 Arudy, Izeste, Coarraze (Pyrénées-Atlantiques) Coordonné par Sébastien Plutniak Il y a vingt ans, le 21 septembre 2004,…

Nouvelle parution : supplément à la RACF n°85/Tome XXXVIII des Mémoires de l’Association française d’Archéologie mérovingienne

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Se vêtir au premier Moyen Âge Actes du colloque des 41es Journées internationales de l’AFAM. Chartres (Eure-et-Loir) – 29 septembre…

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Responsable : Helene Bertheleu

L’équipe Construction sociale et politique des espaces, des normes et des trajectoires (Cost) s’intéresse au rapport entre espace, politique et normes sociales. Principalement constituée de sociologues et d’anthropologues, l’équipe entretient un débat actif avec les autres sciences sociales, la géographie notamment, et ses membres collaborent régulièrement avec des partenaires non-académiques. L’équipe compte 36 membres permanent.es, 28 doctorant.es, une vingtaine d’associé.es et 4 contractuel.les. Les réflexions sur l’articulation entre rapport à l’espace, au/x politique/s, aux normes sont développées selon des points de vue différents au sein de quatre axes de recherche structurants : « pratiques et politiques de l’espace » ; « formes d’engagement dans l’espace public » ; « Âges, trajectoires et socialisations » ; « nouvelles frontières du travail et politiques publiques ». Ces axes sont développés dans ce qui suit.

Axe 1 - Formes d’engagement dans l’espace public

Responsables : Valérie Cohen et Sarah Rétif

Cet axe interroge les pratiques d’engagement en lien avec les processus de politisation et les rapports à l’espace et aux territoires. Faisant l’hypothèse d’un continuum entre des moments de conflits, de négociation, de participation voire de retrait, le questionnement porte sur l’articulation de différentes formes d’engagement : mouvements sociaux, associations, dispositifs participatifs, syndicats, partis politiques, résistances quotidiennes, mobilisations conflictuelles ou non, solidarités de proximité, etc…

 Il s’agit d’analyser les conditions et les modalités de l’engagement individuel et collectif, ainsi que ses rapports au droit, au territoire et à la politique. Cet axe s’intéresse ainsi à l’impact de différentes formes d’engagement sur la publicisation de causes, sur la construction des problèmes publics, sur la mise en œuvre des politiques publiques et sur l’exercice du pouvoir, pour comprendre leurs effets sur le temps long des processus de décision en termes de changement ou d’inertie…

  • L’analyse du lexique de l’engagement
  • Les relations entre engagement et politisation
  • Les espaces et les effets territoriaux de l’engagement

 A partir de quand ce qu’on observe peut être considéré comme de l’engagement ? Comment saisir des formes de contestation qui ne sont pas toujours visibles ? Il s’agira de repérer les catégories mobilisées par les personnes ou groupes concernés…

La réflexion portera sur les formes de politisation des participants au-delà des seuls dirigeants, à travers l’observation de pratiques et d’espaces ordinaires, qui peuvent aboutir à des processus de montée en généralité et/ou de conflictualisation…

La dimension spatiale des mobilisations sera considérée à partir de la diversité des espaces investis concernant notamment les conflits environnementaux de proximité…

 

Axe 2 – Ages, Trajectoires et socialisations

Responsables : Frédéric Chateigner et Aden Gaide

Cet axe s’intéresse aux processus de socialisation, en particulier à la manière dont les différentes formes de transmission de normes, de savoirs et de ressources s’inscrivent différemment selon l’environnement social, les territoires d’ancrage et les temporalités des individus. Il porte une attention soutenue aux confrontations entre les savoirs, pratiques, ressources et logiques institutionnelles propres à chaque groupe social, et aux formes de lien social qui leur sont attachées. Ces confrontations contribuent à transformer les cadres d’action et de pensée (politiques, territoriaux, cognitifs, biographiques, etc.) dans lesquels agissent les individus. L’objet de cet axe est donc de voir comment ces confrontations ou rencontres, récurrentes dans la vie sociale, bousculent les normes et les valeurs définissant les frontières entre ces groupes, et entre leurs univers ou logiques de pratique…

 Les recherches de l’axe se retrouvent d’abord autour d’un mode de questionnement sur le social et la façon dont il se fait. Leurs disciplines (sociologie, anthropologie, démographie) et leurs terrains sont variés et s’organisent principalement autour de trois questionnements :

  • Rapports éducatifs, place et emprise croissante du mode scolaire de socialisation.
  • La place et le rôle des relations aux proches à des moments charnières des temporalités sociales (entrée dans la vie active, premier enfant, retraite, vieillissement) en fonction des positions sociales, des rapports sociaux de sexe et des territoires de vie.
  • Les modes d’inscription dans l’espace des classes populaires et la manière dont elles mobilisent (ou pas) des ressources et des savoirs spécifiques.

 Ces dimensions sont notamment travaillées à partir des lieux de résidence passés ou présents, ceux où les individus se déplacent ou sont déplacés ou dans l’espace même de cette mobilité. Une attention particulière est consacrée aux effets de ces inscriptions sur la structuration et les transformations des espaces populaires. Le regard est ainsi porté sur les délimitations identitaires d’espaces habités/habitables qui résultent du travail effectué par les différentes sphères de socialisation et sont construites par les politiques publiques.

 

Axe 3 – Nouvelles frontières du travail et politiques publiques

Responsables : Bernard Buron et Pierre-Antoine Dessaux

Cet axe entend partir de travaux consacrés aux évolutions contemporaines du travail et de l’emploi pour interroger les conditions de construction du lien politique dans un contexte de marchandisation croissante des rapports sociaux. Loin de se centrer sur le travail en lui-même, bien qu’il en parte, les chercheurs réunis autour de cet axe entendent d’abord voir le travail – dans l’évolution de ses formes statutaires, dans ses modalités et dans ses finalités -, comme l’espace d’un brouillage potentiel des frontières entre logiques politiques et économiques…

 Il s’agit en somme de voir les innovations contemporaines dans le travail et l’emploi comme une forme d’engagement indissolublement politique et économique en partant de l’idée que l’engagement au et dans le travail vise notamment à combler le vide axiologique laissé par l’extension des logiques purement économiques dans les rapports sociaux. Ces évolutions questionnent la place des pouvoirs publics, qui sont généralement réduits à réagir à ces évolutions, qu’ils tentent de les freiner, au nom d’intérêts catégoriels, de la défense du droit du travail ou de considérations fiscales, ou qu’ils tentent de les encourager. Le projet de cet axe contient trois dimensions intriquées :

  • Les formes anomiques de l’emploi et du travail
  • L’émergence de nouveaux rapports d’emploi et de nouvelles formes de travail
  • Le pouvoir normatif et la place des pouvoirs publics

D’une part, cet axe entend concentrer son attention sur la fragilisation des carrières salariales en la reliant à la montée des normes gestionnaires dans le travail…

En parallèle, cet axe étudiera l’émergence de nouvelles formes d’activités rémunérées, de conditions d’emploi inédites, incertaines, portées par l’économie dite collaborative ou rangées du côté des activités « informelles », qui remettent en question les frontières du travail et les cadres interprétatifs usuellement mobilisés pour l’étudier (salariat, indépendance, emploi/chômage, travail/hors travail etc.)…

Enfin, la place des pouvoirs publics dans ces évolutions sera interrogée, car les modèles contractualistes pair-à-pair de l’économie collaborative interrogent fortement la capacité de cadrage des institutions…

 

 

Axe 4 – Pratiques et politiques de l’espace

Responsables : Anna Parraudin et Laurent Cailly

Les recherches rassemblées sous cet axe portent sur des objets habituellement traités dans des champs d’études séparés (ville, ruralité, politiques environnementales, patrimonialisation, migrations et mobilité) en se fixant comme objectif de penser l’espace, et plus spécifiquement les pratiques sociales et les politiques qui contribuent à la production et à la transformation des espaces…

Cette proposition entend ainsi poursuivre la réflexion épistémologique et méthodologique engagée par les membres de l’axe dans le précédent contrat [3] , tant sur les catégories de description et d’analyse de l’espace que sur ses échelles, en mettant en débat les cadres théoriques disciplinaires (issus de la sociologie, de l’anthropologie et de la géographie), les terminologies utilisées (espace, territoire, mobilité, déplacement, mouvement etc.) ainsi que les catégories d’analyse mobilisées (les politiques territoriales, les mobilités quotidiennes, le patrimoine etc.)…

  • L’analyse des producteurs et opérateurs de l’espace, publics comme privés
  • Le rôle des pratiques (ordinaires ou quotidiennes) dans la reconfiguration des espaces et les relations à l’espace
  • Le rôle des déplacements et des migrations dans les dynamiques socio-spatiales

Cette approche se centrera sur l’étude de certaines actions publiques (urbaine, patrimoniale, environnementale, etc.), sur leurs effets sur les espaces et sur les pratiques…

Une autre hypothèse sera travaillée au sein de cet axe, selon laquelle les pratiques quotidiennes sont génératrices d’espaces (par la médiation du corps)…

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Nouvelle publication « Transitions socioécologiques et milieux de vie Entre expérimentation, politisation et institutionnalisation »

Nouvelle publication « Transitions socioécologiques et milieux de vie Entre expérimentation, politisation et institutionnalisation »

Sous la direction de Sophie L. Van Neste, Corinne Larrue et Patrice Melé Face à la crise climatique, la transition…

Conférence et table ronde « Les écologies du proche : s’engager dans des milieux de vie »

Conférence et table ronde « Les écologies du proche : s’engager dans des milieux de vie »

Mercredi 6 novembre 2024, 20h00, Centre Pluriel(le)s, Tours Université populaire pour la terre et UMR CITERES À l’occasion de la…

Conférence « Femmes missionnaires au Moyen-Orient, approche historiographique. Pour une histoire des femmes dans le monde arabe (XIXe-XXe siècles) »

Conférence « Femmes missionnaires au Moyen-Orient, approche historiographique. Pour une histoire des femmes dans le monde arabe (XIXe-XXe siècles) »

Jeudi 7 novembre 2024, 14h00-16h00, université de Tours, site des Tanneurs, salle TA 201 Un séminaire d’histoire de l’équipe EMAM…