Thèse débutée en 2021


Résumé

Le projet de recherche souhaite montrer que la mise en place d’alternatives aux toilettes conventionnelles nécessite de s’intéresser autant aux conditions d’acceptation de ces nouveaux systèmes (la réception), qu’aux questions techniques et esthétiques (la conception) qui leur sont liées. L’ambition est de confronter la notion d’acceptabilité sociale aux alternatives existantes et à venir concernant le système d’assainissement conventionnel (toilettes à chasse d’eau, tout-à-l’égout, station d’épuration).

Afin de comprendre les dynamiques d’acceptation des alternatives proposées, il s’avère nécessaire de s’intéresser aux conditions de mise en place de ces systèmes, c’est-à-dire d’analyser les facteurs moteurs (dont les valeurs éthiques et les croyances) et les facteurs bloquants (dont la corporéité, les imaginaires individuels et collectifs, et les mœurs culturels et cultuels) en jeu, liés à des éléments contextuels (territoire, culture). La collecte des urines met en jeu plusieurs échelles (l’objet, le bâtiment et les différents territoires emboîtés), correspondant aux différents dispositifs techniques utilisés, soit aux différents éléments de ces dispositifs, eux-mêmes corrélés à leurs procédés de fabrication. Toutefois, les différents composants du système conventionnel d’assainissement montrent également que la question passe du corps (miction) au territoire (rejet), au travers d’une triple articulation : corps-objet, objet-bâtiment, et bâtiment-territoire.

Le design, en tant que discipline qui se fonde sur l’usage, permet de prendre en charge la question de la déconnexion du tout-à-l’égout au profit d’alternatives soutenables, en collaboration étroite avec d’autres champs disciplinaires.