10-12 mai 2023, MSH Val de Loire et Sanitas, Tours
Dans le contexte actuel d’aggravation des inégalités sociales et spatiales, les discriminations et la stigmatisation sont davantage vécues comme « (…) une violence physique et symbolique. Elle tue, blesse, entraîne mal-être et dépression » (Talpin et al. 2021).
Expériences de l’injustice, elles suscitent colère et indignation et peuvent dans certaines conditions inciter à la mobilisation collective. Mais elles peuvent aussi conduire à la banalisation, à baisser les bras ou à « faire avec ».
Les quartiers populaires, en tant qu’espaces d’accueil des classes populaires, de ménages ayant des revenus inférieurs de 60% au revenu médian national (idem) et surtout de populations perçues comme musulmanes ou descendantes de l’immigration postcoloniale (idem), sont les plus exposés à la discrimination et à la stigmatisation. Tous les jours, des groupes, selon leur origine, leur couleur, leur sexe, leur lieu d’habitat, etc. font l’expérience brutale de la discrimination à l’emploi, à l’accès au logement, aux études, à la décision, aux espaces publics… L’expérience des discriminations peut-elle constituer un potentiel de mobilisation
au sein des quartiers populaires ? Comment alors lutter contre ce phénomène que la société française refuse de regarder en face ? Comment peser pour faire évoluer les institutions (élu.e.s, police, médias, etc.) pour aller vers une société ouverte sur la diversité des origines,des sexes,des cultures, etc.?