2 et 3 juin 2016, Université Paris Descartes-Sorbonne
Amphithéâtre Emile Durkheim
Présentation et objectifs du colloque :
En 1975, les dernières régions du continent africain sous domination coloniale
s’affranchissaient de leurs métropoles européennes. Cependant, alors que le Mozambique,
l’Angola et le Cap Vert empruntaient le chemin de l’indépendance, le Sahara Occidental était
discrètement cédé par l’Espagne au Royaume du Maroc et à la République Islamique de
Mauritanie (Accords de Madrid du 14 novembre 1975). Les appels de l’ONU demandant
depuis 1965 que la population sahraouie puisse exprimer son libre choix à travers un
référendum d’autodétermination restaient ignorés. Tandis qu’une partie de la population
sahraouie se réfugiait en Algérie, dans des camps de fortune dressés près de Tindouf, pour
échapper à la guerre, une autre demeurait dans la zone passée sous contrôle mauritanomarocain.
Dans le même temps, le Front Polisario, mouvement nationaliste sahraoui né en
1973, s’opposait par les armes à l’invasion du territoire et inventait un Etat dans l’exil
algérien, la République Arabe Sahraouie Démocratique (R.A.S.D.). Après quinze années de
guerre, le cessez-le-feu signé entre le Maroc et le Front Polisario en 1991 – la Mauritanie
s’étant retirée du conflit en 1979 – inaugurait une nouvelle ère marquée par l’enlisement
diplomatique du conflit, celui-ci se déplaçant également sur les terrains humanitaire, des
droits de l’homme et, plus récemment, de la communication.