2020
Sommaire
- Patrice Melé, Catherine Neveu, Rapports à l’espace et formes d’engagement. Attachements, territorialisation, échelles d’action.
- Mathilde Caro, Éprouver l’attachement au lieu : l’épreuve d’un conflit de proximité
- Géraldine Djament, Patrimonialisations, territorialisations et mobilisations dans la banlieue rouge : Plaine Commune et le patrimoine de banlieue
- Simone Sper, Exarcheia : lieu de refuge ou territoire à défendre ? Controverses autour de la gestion des indésirables.
- William Berthomière, Christophe Imbert, Quand s’engager ancre et s’ancrer « engage » : les voies plurielles de l’autochtonie au sein des réseaux d’aide aux exilés en Ariège.
- Julie-Anne Boudreau, « Rituel du chaos ». Stabiliser un espace-temps politique dans une ville en perpétuel mouvement.
- Nadège Mézié, Être Haïtien en Haïti : protestation et appartenance dans les débats sur le Champ de Mars à Port-au-Prince.
- Thomas Lacroix, Transferts migratoires, institutions sociales migrantes et territorialité morale transnationale.
Présentation de l’introduction
L’objectif de ce numéro de L’Espace politique est d’analyser la place qu’occupe la question des rapports à l’espace des individus et des groupes au sein de mobilisations et engagements localisés. Il s’agit pour nous de poser à nouveau frais cette question toujours présente mais souvent de façon implicite dans les recherches qui s’intéressent à l’étude des actions collectives mises en œuvre dans le cadre de mobilisations locales, de conflits de proximité ou d’expériences de citoyenneté. Nous avons choisi dans l’appel à articles d’adopter la notion de formes d’engagement pour élargir le regard et prendre en compte des modalités d’actions collectives ou de participation à des collectifs qu’il n’est pas possible d’appréhender sous l’angle du conflit. Par ailleurs, nous ne souhaitons pas limiter la réflexion aux situations qui ont directement l’espace ou la proximité comme enjeux. Dans la littérature, les façons d’exprimer l’importance de la relation à l’espace sont nombreuses : les notions d’appartenance, d’enracinement, d’ancrage, d’attachement, d’identité locale, de capital d’autochtonie cherchent à rendre compte de l’intensité ou de la qualité de la relation des individus ou des groupes à des lieux et à des espaces.
2Les travaux réunis dans ce numéro s’intéressent donc à la question des relations entre rapports à l’espace et formes d’engagement au sens large avec la volonté de questionner les référents spatiaux implicites ou explicites présents chez les acteur.trices engagé.es mais aussi au sein des travaux des chercheur.es.
Ce numéro fait suite une journée d’étude organisée par l’équipe CoST de l’UMR CITERES et par l’axe « actions et territoiralisations » du CIST en décembre 2018.