Thèse débutée en 2016, soutenue le 23 novembre 2020
L’année 2016 a commencé avec la rupture des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie Saoudite tandis que Riyad poursuit le bombardement intensif du Yémen, en se plaçant à la tête d’une coalition arabe, principalement composée des pays du Conseil de Coopération du Golfe, à l’exception d’Oman. Cette exception renvoie plus largement à celle que constitue cette monarchie du golfe arabo-persique : discrétion au lieu de l’ingérence volontariste du Qatar ou des ambitions grandioses des Émirats, mais aussi capacité à exercer une influence dans la région. Plusieurs indices issus de lectures et de courts séjours dans le pays conduisent à émettre l’hypothèse que la place particulière d’Oman s’appuie sur la manière dont il organise l’aménagement de son territoire. Par plusieurs aspects, celui-ci semble fortement lié à l’identité nationale d’Oman, réelle ou réinventée, tant dans le discours de justification qui en est tenu que dans les formes que prend cet aménagement. Étudier l’articulation des deux devrait donc apporter un nouvel éclairage sur cet acteur discret mais important des relations internationales du Moyen-Orient.