CoST
Équipe Construction Sociale et politique des espaces, des normes et des Trajectoires
Présentation de l’équipe CoST
Responsable : Helene Bertheleu
L’équipe Construction sociale et politique des espaces, des normes et des trajectoires (Cost) s’intéresse au rapport entre espace, politique et normes sociales. Principalement constituée de sociologues et d’anthropologues, l’équipe entretient un débat actif avec les autres sciences sociales, la géographie notamment, et ses membres collaborent régulièrement avec des partenaires non-académiques. L’équipe compte 36 membres permanent.es, 28 doctorant.es, une vingtaine d’associé.es et 4 contractuel.les. Les réflexions sur l’articulation entre rapport à l’espace, au/x politique/s, aux normes sont développées selon des points de vue différents au sein de quatre axes de recherche structurants : « pratiques et politiques de l’espace » ; « formes d’engagement dans l’espace public » ; « Âges, trajectoires et socialisations » ; « nouvelles frontières du travail et politiques publiques ». Ces axes sont développés dans ce qui suit.
Axe 1 - Formes d’engagement dans l’espace public
Responsables : Valérie Cohen et Sarah Rétif
Cet axe interroge les pratiques d’engagement en lien avec les processus de politisation et les rapports à l’espace et aux territoires. Faisant l’hypothèse d’un continuum entre des moments de conflits, de négociation, de participation voire de retrait, le questionnement porte sur l’articulation de différentes formes d’engagement : mouvements sociaux, associations, dispositifs participatifs, syndicats, partis politiques, résistances quotidiennes, mobilisations conflictuelles ou non, solidarités de proximité, etc…
Il s’agit d’analyser les conditions et les modalités de l’engagement individuel et collectif, ainsi que ses rapports au droit, au territoire et à la politique. Cet axe s’intéresse ainsi à l’impact de différentes formes d’engagement sur la publicisation de causes, sur la construction des problèmes publics, sur la mise en œuvre des politiques publiques et sur l’exercice du pouvoir, pour comprendre leurs effets sur le temps long des processus de décision en termes de changement ou d’inertie…
- L’analyse du lexique de l’engagement
- Les relations entre engagement et politisation
- Les espaces et les effets territoriaux de l’engagement
A partir de quand ce qu’on observe peut être considéré comme de l’engagement ? Comment saisir des formes de contestation qui ne sont pas toujours visibles ? Il s’agira de repérer les catégories mobilisées par les personnes ou groupes concernés…
La réflexion portera sur les formes de politisation des participants au-delà des seuls dirigeants, à travers l’observation de pratiques et d’espaces ordinaires, qui peuvent aboutir à des processus de montée en généralité et/ou de conflictualisation…
La dimension spatiale des mobilisations sera considérée à partir de la diversité des espaces investis concernant notamment les conflits environnementaux de proximité…
Axe 2 – Ages, Trajectoires et socialisations
Responsables : Frédéric Chateigner et Aden Gaide
Cet axe s’intéresse aux processus de socialisation, en particulier à la manière dont les différentes formes de transmission de normes, de savoirs et de ressources s’inscrivent différemment selon l’environnement social, les territoires d’ancrage et les temporalités des individus. Il porte une attention soutenue aux confrontations entre les savoirs, pratiques, ressources et logiques institutionnelles propres à chaque groupe social, et aux formes de lien social qui leur sont attachées. Ces confrontations contribuent à transformer les cadres d’action et de pensée (politiques, territoriaux, cognitifs, biographiques, etc.) dans lesquels agissent les individus. L’objet de cet axe est donc de voir comment ces confrontations ou rencontres, récurrentes dans la vie sociale, bousculent les normes et les valeurs définissant les frontières entre ces groupes, et entre leurs univers ou logiques de pratique…
Les recherches de l’axe se retrouvent d’abord autour d’un mode de questionnement sur le social et la façon dont il se fait. Leurs disciplines (sociologie, anthropologie, démographie) et leurs terrains sont variés et s’organisent principalement autour de trois questionnements :
- Rapports éducatifs, place et emprise croissante du mode scolaire de socialisation.
- La place et le rôle des relations aux proches à des moments charnières des temporalités sociales (entrée dans la vie active, premier enfant, retraite, vieillissement) en fonction des positions sociales, des rapports sociaux de sexe et des territoires de vie.
- Les modes d’inscription dans l’espace des classes populaires et la manière dont elles mobilisent (ou pas) des ressources et des savoirs spécifiques.
Ces dimensions sont notamment travaillées à partir des lieux de résidence passés ou présents, ceux où les individus se déplacent ou sont déplacés ou dans l’espace même de cette mobilité. Une attention particulière est consacrée aux effets de ces inscriptions sur la structuration et les transformations des espaces populaires. Le regard est ainsi porté sur les délimitations identitaires d’espaces habités/habitables qui résultent du travail effectué par les différentes sphères de socialisation et sont construites par les politiques publiques.
Axe 3 – Nouvelles frontières du travail et politiques publiques
Responsables : Bernard Buron et Pierre-Antoine Dessaux
Cet axe entend partir de travaux consacrés aux évolutions contemporaines du travail et de l’emploi pour interroger les conditions de construction du lien politique dans un contexte de marchandisation croissante des rapports sociaux. Loin de se centrer sur le travail en lui-même, bien qu’il en parte, les chercheurs réunis autour de cet axe entendent d’abord voir le travail – dans l’évolution de ses formes statutaires, dans ses modalités et dans ses finalités -, comme l’espace d’un brouillage potentiel des frontières entre logiques politiques et économiques…
Il s’agit en somme de voir les innovations contemporaines dans le travail et l’emploi comme une forme d’engagement indissolublement politique et économique en partant de l’idée que l’engagement au et dans le travail vise notamment à combler le vide axiologique laissé par l’extension des logiques purement économiques dans les rapports sociaux. Ces évolutions questionnent la place des pouvoirs publics, qui sont généralement réduits à réagir à ces évolutions, qu’ils tentent de les freiner, au nom d’intérêts catégoriels, de la défense du droit du travail ou de considérations fiscales, ou qu’ils tentent de les encourager. Le projet de cet axe contient trois dimensions intriquées :
- Les formes anomiques de l’emploi et du travail
- L’émergence de nouveaux rapports d’emploi et de nouvelles formes de travail
- Le pouvoir normatif et la place des pouvoirs publics
D’une part, cet axe entend concentrer son attention sur la fragilisation des carrières salariales en la reliant à la montée des normes gestionnaires dans le travail…
En parallèle, cet axe étudiera l’émergence de nouvelles formes d’activités rémunérées, de conditions d’emploi inédites, incertaines, portées par l’économie dite collaborative ou rangées du côté des activités « informelles », qui remettent en question les frontières du travail et les cadres interprétatifs usuellement mobilisés pour l’étudier (salariat, indépendance, emploi/chômage, travail/hors travail etc.)…
Enfin, la place des pouvoirs publics dans ces évolutions sera interrogée, car les modèles contractualistes pair-à-pair de l’économie collaborative interrogent fortement la capacité de cadrage des institutions…
Axe 4 – Pratiques et politiques de l’espace
Responsables : Anna Parraudin et Laurent Cailly
Les recherches rassemblées sous cet axe portent sur des objets habituellement traités dans des champs d’études séparés (ville, ruralité, politiques environnementales, patrimonialisation, migrations et mobilité) en se fixant comme objectif de penser l’espace, et plus spécifiquement les pratiques sociales et les politiques qui contribuent à la production et à la transformation des espaces…
Cette proposition entend ainsi poursuivre la réflexion épistémologique et méthodologique engagée par les membres de l’axe dans le précédent contrat [3] , tant sur les catégories de description et d’analyse de l’espace que sur ses échelles, en mettant en débat les cadres théoriques disciplinaires (issus de la sociologie, de l’anthropologie et de la géographie), les terminologies utilisées (espace, territoire, mobilité, déplacement, mouvement etc.) ainsi que les catégories d’analyse mobilisées (les politiques territoriales, les mobilités quotidiennes, le patrimoine etc.)…
- L’analyse des producteurs et opérateurs de l’espace, publics comme privés
- Le rôle des pratiques (ordinaires ou quotidiennes) dans la reconfiguration des espaces et les relations à l’espace
- Le rôle des déplacements et des migrations dans les dynamiques socio-spatiales
Cette approche se centrera sur l’étude de certaines actions publiques (urbaine, patrimoniale, environnementale, etc.), sur leurs effets sur les espaces et sur les pratiques…
Une autre hypothèse sera travaillée au sein de cet axe, selon laquelle les pratiques quotidiennes sont génératrices d’espaces (par la médiation du corps)…
Une troisième approche interrogera plus spécifiquement le rôle des déplacements dans les dynamiques socio-spatiales et les effets des phénomènes migratoires sur la transformation des espaces…
Retrouvez les ressources de l’équipe CoST
Suivez les actualités de l’équipes CoST
Journée sur l’aménagement des fleuves et rivières
Vendredi 29 juin, 9h00, MSH Val de Loire, 33 allée Ferdionand de Lesseps, 37200 Tours, Salle polyvalente (RDC)
Présentation de travaux de recherche de l’équipe Cost
jeudi 28 juin, 10h00-12h00, université de Tours, site des Tanneurs, Salle des Actes,
Changement de date : Analyser l’engagement sur des questions environnementales, approches internationales
Lundi 25 juin 16h00, MSH, salle Polyvalente
Soutenance de thèse de Jade Latargère
Jeudi 21 juin 2018, 14h30, salle polyvalente de la MSH
Journée d’étude « Usage du numérique en pratiques professionnelles : une recomposition des espaces et du temps ? »
Jeudi 21 juin 2018, 9h30-17h00, Polytech, Salle 111 (1er étage Polytech), 35 allée ferdinand de Lesseps, 37204 Tours
Journée de réflexion sur l’évolution de l’axe Actions et territorialisation du CIST
Mercredi 20 juin, 10h-16h, Université Paris-Diderot, bâtiment Olympe de Gouges, salle 870, 8e étage (27 rue Jean-Antoine de Baïf, 75013…
Exposition et débat « Street art et résistance »
Du 19-27 juin 2018, POLAU-pôle arts & urbanisme, Point H^UT-lieu de création urbaine, 20. rue des Grands mortiers, Saint-Pierre-des-Corps
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Responsable : Helene Bertheleu
L’équipe Construction sociale et politique des espaces, des normes et des trajectoires (Cost) s’intéresse au rapport entre espace, politique et normes sociales. Principalement constituée de sociologues et d’anthropologues, l’équipe entretient un débat actif avec les autres sciences sociales, la géographie notamment, et ses membres collaborent régulièrement avec des partenaires non-académiques. L’équipe compte 36 membres permanent.es, 28 doctorant.es, une vingtaine d’associé.es et 4 contractuel.les. Les réflexions sur l’articulation entre rapport à l’espace, au/x politique/s, aux normes sont développées selon des points de vue différents au sein de quatre axes de recherche structurants : « pratiques et politiques de l’espace » ; « formes d’engagement dans l’espace public » ; « Âges, trajectoires et socialisations » ; « nouvelles frontières du travail et politiques publiques ». Ces axes sont développés dans ce qui suit.
Axe 1 - Formes d’engagement dans l’espace public
Responsables : Valérie Cohen et Sarah Rétif
Cet axe interroge les pratiques d’engagement en lien avec les processus de politisation et les rapports à l’espace et aux territoires. Faisant l’hypothèse d’un continuum entre des moments de conflits, de négociation, de participation voire de retrait, le questionnement porte sur l’articulation de différentes formes d’engagement : mouvements sociaux, associations, dispositifs participatifs, syndicats, partis politiques, résistances quotidiennes, mobilisations conflictuelles ou non, solidarités de proximité, etc…
Il s’agit d’analyser les conditions et les modalités de l’engagement individuel et collectif, ainsi que ses rapports au droit, au territoire et à la politique. Cet axe s’intéresse ainsi à l’impact de différentes formes d’engagement sur la publicisation de causes, sur la construction des problèmes publics, sur la mise en œuvre des politiques publiques et sur l’exercice du pouvoir, pour comprendre leurs effets sur le temps long des processus de décision en termes de changement ou d’inertie…
- L’analyse du lexique de l’engagement
- Les relations entre engagement et politisation
- Les espaces et les effets territoriaux de l’engagement
A partir de quand ce qu’on observe peut être considéré comme de l’engagement ? Comment saisir des formes de contestation qui ne sont pas toujours visibles ? Il s’agira de repérer les catégories mobilisées par les personnes ou groupes concernés…
La réflexion portera sur les formes de politisation des participants au-delà des seuls dirigeants, à travers l’observation de pratiques et d’espaces ordinaires, qui peuvent aboutir à des processus de montée en généralité et/ou de conflictualisation…
La dimension spatiale des mobilisations sera considérée à partir de la diversité des espaces investis concernant notamment les conflits environnementaux de proximité…
Axe 2 – Ages, Trajectoires et socialisations
Responsables : Frédéric Chateigner et Aden Gaide
Cet axe s’intéresse aux processus de socialisation, en particulier à la manière dont les différentes formes de transmission de normes, de savoirs et de ressources s’inscrivent différemment selon l’environnement social, les territoires d’ancrage et les temporalités des individus. Il porte une attention soutenue aux confrontations entre les savoirs, pratiques, ressources et logiques institutionnelles propres à chaque groupe social, et aux formes de lien social qui leur sont attachées. Ces confrontations contribuent à transformer les cadres d’action et de pensée (politiques, territoriaux, cognitifs, biographiques, etc.) dans lesquels agissent les individus. L’objet de cet axe est donc de voir comment ces confrontations ou rencontres, récurrentes dans la vie sociale, bousculent les normes et les valeurs définissant les frontières entre ces groupes, et entre leurs univers ou logiques de pratique…
Les recherches de l’axe se retrouvent d’abord autour d’un mode de questionnement sur le social et la façon dont il se fait. Leurs disciplines (sociologie, anthropologie, démographie) et leurs terrains sont variés et s’organisent principalement autour de trois questionnements :
- Rapports éducatifs, place et emprise croissante du mode scolaire de socialisation.
- La place et le rôle des relations aux proches à des moments charnières des temporalités sociales (entrée dans la vie active, premier enfant, retraite, vieillissement) en fonction des positions sociales, des rapports sociaux de sexe et des territoires de vie.
- Les modes d’inscription dans l’espace des classes populaires et la manière dont elles mobilisent (ou pas) des ressources et des savoirs spécifiques.
Ces dimensions sont notamment travaillées à partir des lieux de résidence passés ou présents, ceux où les individus se déplacent ou sont déplacés ou dans l’espace même de cette mobilité. Une attention particulière est consacrée aux effets de ces inscriptions sur la structuration et les transformations des espaces populaires. Le regard est ainsi porté sur les délimitations identitaires d’espaces habités/habitables qui résultent du travail effectué par les différentes sphères de socialisation et sont construites par les politiques publiques.
Axe 3 – Nouvelles frontières du travail et politiques publiques
Responsables : Bernard Buron et Pierre-Antoine Dessaux
Cet axe entend partir de travaux consacrés aux évolutions contemporaines du travail et de l’emploi pour interroger les conditions de construction du lien politique dans un contexte de marchandisation croissante des rapports sociaux. Loin de se centrer sur le travail en lui-même, bien qu’il en parte, les chercheurs réunis autour de cet axe entendent d’abord voir le travail – dans l’évolution de ses formes statutaires, dans ses modalités et dans ses finalités -, comme l’espace d’un brouillage potentiel des frontières entre logiques politiques et économiques…
Il s’agit en somme de voir les innovations contemporaines dans le travail et l’emploi comme une forme d’engagement indissolublement politique et économique en partant de l’idée que l’engagement au et dans le travail vise notamment à combler le vide axiologique laissé par l’extension des logiques purement économiques dans les rapports sociaux. Ces évolutions questionnent la place des pouvoirs publics, qui sont généralement réduits à réagir à ces évolutions, qu’ils tentent de les freiner, au nom d’intérêts catégoriels, de la défense du droit du travail ou de considérations fiscales, ou qu’ils tentent de les encourager. Le projet de cet axe contient trois dimensions intriquées :
- Les formes anomiques de l’emploi et du travail
- L’émergence de nouveaux rapports d’emploi et de nouvelles formes de travail
- Le pouvoir normatif et la place des pouvoirs publics
D’une part, cet axe entend concentrer son attention sur la fragilisation des carrières salariales en la reliant à la montée des normes gestionnaires dans le travail…
En parallèle, cet axe étudiera l’émergence de nouvelles formes d’activités rémunérées, de conditions d’emploi inédites, incertaines, portées par l’économie dite collaborative ou rangées du côté des activités « informelles », qui remettent en question les frontières du travail et les cadres interprétatifs usuellement mobilisés pour l’étudier (salariat, indépendance, emploi/chômage, travail/hors travail etc.)…
Enfin, la place des pouvoirs publics dans ces évolutions sera interrogée, car les modèles contractualistes pair-à-pair de l’économie collaborative interrogent fortement la capacité de cadrage des institutions…
Axe 4 – Pratiques et politiques de l’espace
Responsables : Anna Parraudin et Laurent Cailly
Les recherches rassemblées sous cet axe portent sur des objets habituellement traités dans des champs d’études séparés (ville, ruralité, politiques environnementales, patrimonialisation, migrations et mobilité) en se fixant comme objectif de penser l’espace, et plus spécifiquement les pratiques sociales et les politiques qui contribuent à la production et à la transformation des espaces…
Cette proposition entend ainsi poursuivre la réflexion épistémologique et méthodologique engagée par les membres de l’axe dans le précédent contrat [3] , tant sur les catégories de description et d’analyse de l’espace que sur ses échelles, en mettant en débat les cadres théoriques disciplinaires (issus de la sociologie, de l’anthropologie et de la géographie), les terminologies utilisées (espace, territoire, mobilité, déplacement, mouvement etc.) ainsi que les catégories d’analyse mobilisées (les politiques territoriales, les mobilités quotidiennes, le patrimoine etc.)…
- L’analyse des producteurs et opérateurs de l’espace, publics comme privés
- Le rôle des pratiques (ordinaires ou quotidiennes) dans la reconfiguration des espaces et les relations à l’espace
- Le rôle des déplacements et des migrations dans les dynamiques socio-spatiales
Cette approche se centrera sur l’étude de certaines actions publiques (urbaine, patrimoniale, environnementale, etc.), sur leurs effets sur les espaces et sur les pratiques…
Une autre hypothèse sera travaillée au sein de cet axe, selon laquelle les pratiques quotidiennes sont génératrices d’espaces (par la médiation du corps)…
Une troisième approche interrogera plus spécifiquement le rôle des déplacements dans les dynamiques socio-spatiales et les effets des phénomènes migratoires sur la transformation des espaces…
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Séminaire « ‘Visser sa plaque’. L’installation des jeunes médecins libéraux »
Jeudi 18 mars 2021, 14h00-17h00, Université de Tours, site des tanneurs, 5ème BU
2e appel à communication pour le colloque : « L’eau dans les villes d’Europe au Moyen Âge (IVe-XVe s.) : un vecteur de transformation de l’espace urbain »
A la suite des propositions reçues lors du premier appel à communication, les organisateurs du colloque élargissent l’aire géographique d’étude…
Assemblée générale et Conseil d’unité élargi de CITERES
Vendredi 12 mars, 14h00-16h00 (AG), 16h00-17h00 (CU)
Séminaire « Pars en thèse » (en distanciel)
Vendredi 12 mars 2021, 10h00-12h00/13h00
Exposition photos « La mise en image du rebut : matières, corp(u)s et pratiques autour des déchets »
du 10 mars au 24 avril à la Médiathèque François Mitterrand (Tours nord)
Séminaire des doctorants de CITERES
Vendredi 19 février 2021, 10h00-13h00 (TEAMS)
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Responsable : Helene Bertheleu
L’équipe Construction sociale et politique des espaces, des normes et des trajectoires (Cost) s’intéresse au rapport entre espace, politique et normes sociales. Principalement constituée de sociologues et d’anthropologues, l’équipe entretient un débat actif avec les autres sciences sociales, la géographie notamment, et ses membres collaborent régulièrement avec des partenaires non-académiques. L’équipe compte 36 membres permanent.es, 28 doctorant.es, une vingtaine d’associé.es et 4 contractuel.les. Les réflexions sur l’articulation entre rapport à l’espace, au/x politique/s, aux normes sont développées selon des points de vue différents au sein de quatre axes de recherche structurants : « pratiques et politiques de l’espace » ; « formes d’engagement dans l’espace public » ; « Âges, trajectoires et socialisations » ; « nouvelles frontières du travail et politiques publiques ». Ces axes sont développés dans ce qui suit.
Axe 1 - Formes d’engagement dans l’espace public
Responsables : Valérie Cohen et Sarah Rétif
Cet axe interroge les pratiques d’engagement en lien avec les processus de politisation et les rapports à l’espace et aux territoires. Faisant l’hypothèse d’un continuum entre des moments de conflits, de négociation, de participation voire de retrait, le questionnement porte sur l’articulation de différentes formes d’engagement : mouvements sociaux, associations, dispositifs participatifs, syndicats, partis politiques, résistances quotidiennes, mobilisations conflictuelles ou non, solidarités de proximité, etc…
Il s’agit d’analyser les conditions et les modalités de l’engagement individuel et collectif, ainsi que ses rapports au droit, au territoire et à la politique. Cet axe s’intéresse ainsi à l’impact de différentes formes d’engagement sur la publicisation de causes, sur la construction des problèmes publics, sur la mise en œuvre des politiques publiques et sur l’exercice du pouvoir, pour comprendre leurs effets sur le temps long des processus de décision en termes de changement ou d’inertie…
- L’analyse du lexique de l’engagement
- Les relations entre engagement et politisation
- Les espaces et les effets territoriaux de l’engagement
A partir de quand ce qu’on observe peut être considéré comme de l’engagement ? Comment saisir des formes de contestation qui ne sont pas toujours visibles ? Il s’agira de repérer les catégories mobilisées par les personnes ou groupes concernés…
La réflexion portera sur les formes de politisation des participants au-delà des seuls dirigeants, à travers l’observation de pratiques et d’espaces ordinaires, qui peuvent aboutir à des processus de montée en généralité et/ou de conflictualisation…
La dimension spatiale des mobilisations sera considérée à partir de la diversité des espaces investis concernant notamment les conflits environnementaux de proximité…
Axe 2 – Ages, Trajectoires et socialisations
Responsables : Frédéric Chateigner et Aden Gaide
Cet axe s’intéresse aux processus de socialisation, en particulier à la manière dont les différentes formes de transmission de normes, de savoirs et de ressources s’inscrivent différemment selon l’environnement social, les territoires d’ancrage et les temporalités des individus. Il porte une attention soutenue aux confrontations entre les savoirs, pratiques, ressources et logiques institutionnelles propres à chaque groupe social, et aux formes de lien social qui leur sont attachées. Ces confrontations contribuent à transformer les cadres d’action et de pensée (politiques, territoriaux, cognitifs, biographiques, etc.) dans lesquels agissent les individus. L’objet de cet axe est donc de voir comment ces confrontations ou rencontres, récurrentes dans la vie sociale, bousculent les normes et les valeurs définissant les frontières entre ces groupes, et entre leurs univers ou logiques de pratique…
Les recherches de l’axe se retrouvent d’abord autour d’un mode de questionnement sur le social et la façon dont il se fait. Leurs disciplines (sociologie, anthropologie, démographie) et leurs terrains sont variés et s’organisent principalement autour de trois questionnements :
- Rapports éducatifs, place et emprise croissante du mode scolaire de socialisation.
- La place et le rôle des relations aux proches à des moments charnières des temporalités sociales (entrée dans la vie active, premier enfant, retraite, vieillissement) en fonction des positions sociales, des rapports sociaux de sexe et des territoires de vie.
- Les modes d’inscription dans l’espace des classes populaires et la manière dont elles mobilisent (ou pas) des ressources et des savoirs spécifiques.
Ces dimensions sont notamment travaillées à partir des lieux de résidence passés ou présents, ceux où les individus se déplacent ou sont déplacés ou dans l’espace même de cette mobilité. Une attention particulière est consacrée aux effets de ces inscriptions sur la structuration et les transformations des espaces populaires. Le regard est ainsi porté sur les délimitations identitaires d’espaces habités/habitables qui résultent du travail effectué par les différentes sphères de socialisation et sont construites par les politiques publiques.
Axe 3 – Nouvelles frontières du travail et politiques publiques
Responsables : Bernard Buron et Pierre-Antoine Dessaux
Cet axe entend partir de travaux consacrés aux évolutions contemporaines du travail et de l’emploi pour interroger les conditions de construction du lien politique dans un contexte de marchandisation croissante des rapports sociaux. Loin de se centrer sur le travail en lui-même, bien qu’il en parte, les chercheurs réunis autour de cet axe entendent d’abord voir le travail – dans l’évolution de ses formes statutaires, dans ses modalités et dans ses finalités -, comme l’espace d’un brouillage potentiel des frontières entre logiques politiques et économiques…
Il s’agit en somme de voir les innovations contemporaines dans le travail et l’emploi comme une forme d’engagement indissolublement politique et économique en partant de l’idée que l’engagement au et dans le travail vise notamment à combler le vide axiologique laissé par l’extension des logiques purement économiques dans les rapports sociaux. Ces évolutions questionnent la place des pouvoirs publics, qui sont généralement réduits à réagir à ces évolutions, qu’ils tentent de les freiner, au nom d’intérêts catégoriels, de la défense du droit du travail ou de considérations fiscales, ou qu’ils tentent de les encourager. Le projet de cet axe contient trois dimensions intriquées :
- Les formes anomiques de l’emploi et du travail
- L’émergence de nouveaux rapports d’emploi et de nouvelles formes de travail
- Le pouvoir normatif et la place des pouvoirs publics
D’une part, cet axe entend concentrer son attention sur la fragilisation des carrières salariales en la reliant à la montée des normes gestionnaires dans le travail…
En parallèle, cet axe étudiera l’émergence de nouvelles formes d’activités rémunérées, de conditions d’emploi inédites, incertaines, portées par l’économie dite collaborative ou rangées du côté des activités « informelles », qui remettent en question les frontières du travail et les cadres interprétatifs usuellement mobilisés pour l’étudier (salariat, indépendance, emploi/chômage, travail/hors travail etc.)…
Enfin, la place des pouvoirs publics dans ces évolutions sera interrogée, car les modèles contractualistes pair-à-pair de l’économie collaborative interrogent fortement la capacité de cadrage des institutions…
Axe 4 – Pratiques et politiques de l’espace
Responsables : Anna Parraudin et Laurent Cailly
Les recherches rassemblées sous cet axe portent sur des objets habituellement traités dans des champs d’études séparés (ville, ruralité, politiques environnementales, patrimonialisation, migrations et mobilité) en se fixant comme objectif de penser l’espace, et plus spécifiquement les pratiques sociales et les politiques qui contribuent à la production et à la transformation des espaces…
Cette proposition entend ainsi poursuivre la réflexion épistémologique et méthodologique engagée par les membres de l’axe dans le précédent contrat [3] , tant sur les catégories de description et d’analyse de l’espace que sur ses échelles, en mettant en débat les cadres théoriques disciplinaires (issus de la sociologie, de l’anthropologie et de la géographie), les terminologies utilisées (espace, territoire, mobilité, déplacement, mouvement etc.) ainsi que les catégories d’analyse mobilisées (les politiques territoriales, les mobilités quotidiennes, le patrimoine etc.)…
- L’analyse des producteurs et opérateurs de l’espace, publics comme privés
- Le rôle des pratiques (ordinaires ou quotidiennes) dans la reconfiguration des espaces et les relations à l’espace
- Le rôle des déplacements et des migrations dans les dynamiques socio-spatiales
Cette approche se centrera sur l’étude de certaines actions publiques (urbaine, patrimoniale, environnementale, etc.), sur leurs effets sur les espaces et sur les pratiques…
Une autre hypothèse sera travaillée au sein de cet axe, selon laquelle les pratiques quotidiennes sont génératrices d’espaces (par la médiation du corps)…
Une troisième approche interrogera plus spécifiquement le rôle des déplacements dans les dynamiques socio-spatiales et les effets des phénomènes migratoires sur la transformation des espaces…
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Déjeuner scientifique DATE
Jeudi 27 octobre 2022, 12h30-14h00, MSH Val de Loire
Soutenance de thèse de Iharivola Randrianasolo
Lundi 24 octobre 2022, 14h00, université de Tours, site des Tanneurs, salle des Actes
Séminaire : « Les collaborations artistiques des chercheurs en sciences humaines : enjeux et questionnements »
Vendredi 21 octobre, 9h30-12-30, Université de Tours, Site Tanneurs, salle 5e BU
Séminaire (hybride) « La filière forêt-bois face aux changements globaux : quelles adaptations »
Vendredi 21 octobre 2022, 9h00-16h15, Tours et visio-conférence