Les usages des technologies 3D se diversifient et occupent une place de plus en plus importante dans les processus d’étude des sociétés humaines.
Plusieurs équipes de recherches jouent un rôle dans l’appropriation de ces nouveaux outils et collaborent ainsi à l’émergence de nouvelles pratiques.
Le consortium 3D se propose de fédérer ces pratiques en les adossant à un réseau d’unités fortement impliquées. La nécessité de structuration de l’usage de la 3D dans un consortium national, répond à plusieurs objectifs :
- Embrasser l’ensemble des usages de la 3D pour l’étude des sociétés humaines.
- Coordonner et structurer au plan national la production de modèles 3D et aider au positionnement leader des équipes françaises ;
- Diffuser dans les réseaux partenaires des « recommandations » pour l’usage de la 3D.
Ces préoccupations traduisent la volonté de l’ensemble des acteurs du consortium 3D de se rapprocher, de se coordonner et/ou de mutualiser leurs efforts afin d’optimiser l’insertion des méthodologies 3D au service d’objectifs de recherche, tant au niveau régional, national qu’international.
Les actions du consortium 3D porteront sur :
- La stabilisation du vocabulaire lié à la 3D en SHS
- L’état des lieux des savoir-faire, des équipements, des acteurs, des formats, des métadonnées et de leur pérennisation.
- L’organisation de journées de réflexions épistémologiques
- L’identification de projets de mutualisation pertinents
Les dix structures membres fondateurs du consortium 3D
- Partenaire 1: ARCHEOVISION – UMS 3657 (Bordeaux) – Pilotage du consortium
- Partenaire 2: MAP -UMR 3495 (Marseille)
- Partenaire 3 : CIREVE (Normandie-Caen)
- Partenaire 4: EPOTEC (UMR CNRS 6597 IRCCyN – EA 1161 Centre François Viète) (Nantes)
- Partenaire 5: LARA – UMR 6566 (Nantes – Rennes)
- Partenaire 6: MSH Val-de-Loire (Tours)
- Partenaire 7: ASM – UMR 5140 (Montpellier)
- Partenaire 8: INRAP – Direction Scientifique et Technique (Paris)
- Partenaire 9: MOM – UMR 5138 (Lyon)
- Partenaire 10: CEPAM – UMR 7254 (Nice)
Contexte général
L’objectif premier en SHS est sans doute d’améliorer notre connaissance des sociétés humaines. De nombreuses équipes de recherche intègrent l’usage de données numériques 3D dans leur pratique scientifique. Le consortium se propose donc de réaffirmer au cœur des projets 3D SHS les enjeux scientifiques de nos disciplines.
La production de modèles numériques 3D ne peut être une fin en soi.
Les modèles 3D servent à visualiser des hypothèses, à synthétiser des résultats. Ils permettent de quantifier des données réelles ou bien restituées. Dans le champ du patrimoine, les données numériques 3D accompagnent les projets depuis les phases d’acquisition jusqu’à la valorisation tout en contribuant aux processus de recherche proprement dit. De nombreux outils 3D existent déjà et sont plus ou moins accessibles à la communauté des chercheurs. Les projets SHS nécessitent parfois des développements informatiques 3D particuliers afin de pouvoir atteindre leurs objectifs. Nous entrons alors dans des projets pluridisciplinaires. Cependant les frontières entre innovations technologiques, médiation, valorisations et objectifs scientifiques ne sont pas toujours clairement identifiées. Certains projets de recherche occultent les objectifs sciences humaines au bénéfice de l’innovation technologique alors que d’autres en maîtrisent parfaitement la complexité et la complémentarité. Les objectifs scientifiques SHS ne peuvent être réduits à la seule innovation technologique
Devant l’arrivée en masse des technologies numériques 3D, il devient donc urgent d’aider à l’intégration de ces outils et nouveaux usages ainsi que les nouveaux objets numériques qu’ils produisent, dans la communauté. De même l’émergence de ces technologies contribue à la multiplications des acteurs, des formats, des évolutions très rapides qui contribuent à l’obsolescence rapide des productions, voir à leur disparition. Des modèles 3D sur le patrimoine disparaissent avec la fermeture des sociétés privées qui les ont produits. Des formats de fichiers ne sont plus compatibles avec les dernières versions des logiciels qui ont portant servi à les confectionner. De nombreux modèles, sans aucune caution scientifique font aussi leur apparition par le biais d’infographies pour des ouvrages de vulgarisation ou bien simplement sur le web
Les missions du consortium
Le consortium propose de:
- Sensibiliser les acteurs de la recherche SHS aux enjeux liés aux usages des modèles 3D ;
- Clarifier le vocabulaire associé aux technologies 3D pour les SHS ;
- Mutualiser des ressources (cluster de rendus, de calculs, conservatoire, sauvegarde, serveur de licences) ;
- Développer des outils spécifiques 3D SHS en open source ;
- De diffuser les bonnes pratiques (méthodologie, formats, schéma métadonnées, etc) ;
- De favoriser les partenariats pluridisciplinaires (Informatique / SHS) respectant les objectifs de chacun ;
- De prendre en compte les problèmes d’usage de la 3D venant du terrain ;
- De contribuer au positionnement des équipes françaises dans le contexte européen et international de la 3D en SHS.
Quelques objectifs du consortium 3D
- Identification des contextes scientifiques des productions 3D et lieu de dépôt des modèles 3D.
- Mise en place du conservatoire 3D (catalogue de tous les modèles 3D produits en SHS, avec dépôt si possible d’une copie dans le conservatoire)
- Mise en place des procédures de dépôt aux archives nationales des données 3D SHS.