Cet axe vise à positionner dans une problématique commune des thèmes qui étaient propres aux axes « Constructions des relations interculturelles » et « Sociétés nomades et rencontres des cultures » dans la précédente configuration. L’interculturalité à l’épreuve du temps et de l’espace : Les circulations des hommes, des marchandises et des idées entre l’Europe continentale, les mondes méditerranéens et les mondes sahariens rendent évident et nécessaire le paradigme de l’interculturalité. L’étude dans la longue durée des relations entre les religions des populations du bassin méditerranéen devient ainsi un atout pour acquérir des instruments de connaissance relatant la complexité des échanges et des médiations culturelles mises en place au cours des siècles. Ces questionnements seront notamment partagés dans le cadre du GIS « Histoire & Sciences de la mer ». Les phénomènes coloniaux entre passé et présent : Dans la longue durée, évoquée pour le premier thème, s’inscrivent des moments de rupture et de recomposition, qui engendrent à leur tour une reconfiguration des assises sociales, politiques et culturelles. Il devient ainsi impératif de consacrer une entrée aux phénomènes dénommés « coloniaux », qui ont eu une incidence majeure sur l’histoire des sociétés méditerranéennes et sahariennes. La construction des patrimoines : lieux de mémoires, vecteurs de savoirs et de pratiques touristiques : Ce chantier vise à éclairer à la fois les process de sauvegarde de l’héritage historique et les dynamiques qui caractérisent leur constitution en tant qu’invention ex-nihilo du patrimoine ou de mise en valeur de l’existant. Ces questions seront abordées par l’analyse des patrimonialisations, tant des lieux de mémoire que des sources de la mémoire, et des configurations de la narration patrimoniale, notamment dans les récits accompagnant les processus de mise en tourisme de lieux « patrimondialisés ». Ces recherches alimenteront notamment le programme ANR Patrimondi, ainsi qu’un projet thématique sur « Tourism et Heritage », en partenariat avec la British University in Egypt et l’Université Arabe de Beyrouth, déposé en juillet 2016 suite à un appel conjoint du Science & Technology Development Fund, de l’Institut de recherche pour le développement, et de l’Agence Universitaire de la Francophonie.