Colloque international organisé pour l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation, le CNRS et l’Université François Rabelais par Marie-Pierre Horard-Herbin et Bruno Laurioux.
Comité scientifique : C. Bressac (Zootechnie, Univ. de Tours), M. Bruegel (Hist. de l’alimentation, INRA), O. Etcheverria (Géog. de l’alimentation, l’ESTHUA d’Angers), M. Ferrières (Hist. moderne, Univ. d’Avignon), S. Lepetz (Archéozoologie historique, CNRS), N. Vialles (Anthropologie sociale, Collège de France), Jean-Denis Vigne (Archéozoologie protohistorique, CNRS), J.-P. Williot (Hist. contemporaine, Univ. de Tours).
Avec la domestication des animaux d’embouche, l’homme s’est peu à peu approprié le monde animal à des fins de production – un bouleversement majeur, aux conséquences multiples. La production carnée, en particulier, s’est progressivement concentrée sur quelques espèces domestiques, le bœuf, le porc, le mouton et la chèvre puis la volaille, devenus pourvoyeurs presque exclusifs de la viande consommée pour l’Ancien Monde, et ce, sans démenti depuis plusieurs millénaires. Cette dynamique de consommation de viandes d’élevage est un agent essentiel de l’histoire économique, mais aussi sociale et culturelle de nos sociétés européennes depuis la Préhistoire.
Avec 24 communications et 10 présentations de posters, ce colloque a eu pour objectif d’examiner les multiples facettes de cette fabrique de la – ou des – viande(s), et des représentations qui l’entourent, dans une approche diachronique et pluridisciplinaire, autour de trois thèmes principaux : la boucherie et l’alimentation carnée dans l’Antiquité, les représentations et les découpes de la viande au Moyen-Age et à la période moderne, la boucherie aujourd’hui. Il s’est terminé par une soirée débat avec des professionnels de la viande (CIV, CIRBEV et MSH de Tours) et la projection du film de Manuela Frésil « Entrée du personnel », 2011.
La publication est pour 2016 dans la collection de l’IEHCA « Table des Hommes », éditée par les PUFR et les PUR.